ment, quelques lignes ou blocs d’arbustes et espaliers engagés dans le potager et le parterre.
Continuant les applications des principes fixes et invariables d’après lesquelles se règlent toutes les harmonies sociétaires, Fourier poursuit le calcul des résultats, entre dans les détails du milieu phalanstérien, et nous les décrit comme un voyageur racontant les mœurs des contrées qu’il a parcourues.
Cet engrenage agréable sous le rapport du coup-d’œil, tient encore plus à l’utile, à l’amalgame des passions et des intrigues. On doit s’attacher surtout à ménager des manages de groupes, des rencontres de ceux d’hommes avec ceux de femmes, par suite de l’engrenage des cultures ; l’idée de ménage des groupes est plaisante et prête à l’équivoque. Mais ce sont des rencontres industrieuses fort décentes, et aussi utiles que nos réunions de salon et de café sont stériles ; par exemple :
Si la Série des cerisistes est en nombreuse réunion à son grand verger, à un quart de lieue du Phalanstère, il convient que, dans la séance de quatre à six heures du soir, elle voie se réunir avec elle et à son voisinage :
Une cohorte de la Phalange voisine, et des deux sexes, venue pour aider aux cerisistes ; un groupe de dames fleuristes du canton, venant cultiver une ligne de cent toises de mauves et dahlias, qui forment perspective pour la route voisine, et bordure en équerre pour un champ de légumes contigu au verger ;
Un groupe de la Série des légumistes venu pour cultiver les légumes de ce champ ;
Un groupe de la Série des mille fleurs venu pour la culture d’un autel de secte placé entre le champ de legume et le verger de cerisiers ;
Un groupe de jouvencelles fraisistes, arrivant à la fin de la séance, et sortant de cultiver une clairière garnie de fraisiers dans la forêt voisine.
À cinq heures trois quarts, des fourgons suspendus, partis du Phalanstère, amènent le goûter pour tous ces groupes : il est servi dans le castel des cerisistes, de cinq heures trois quarts à six un quart ; ensuite les groupes se dispersent après