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description du phalanstère.

que, dans le monde social, la liberté est à l’ordre. — Serait-ce qu’il n’y a pas de poésie dans les grandes harmonies de la nature ? Sur quoi donc seraient fondées ces grandes harmonies, sinon sur les grandes lois physiques et mathématiques ? — Sont-ce là, dès-lors, choses à séparer ?

Et si, maintenant, la solution de la belle et grande question de l’architectonique humanitaire calculée sur les exigences de l’organisation de l’homme et de la vie sociale la plus heureuse et la plus parfaite, répondant à l’intégralité des besoins et des désirs de l’homme, déduite de ces besoins, de ces désirs, et mathématiquement ajustée aux grandes convenances primordiales de sa constitution physique et passionnelle ; Si cette forme, qui réfléchit, majestueuse et complète, comme nous le verrons mieux plus tard, la grande loi de l’Harmonie Universelle, se trouve en même temps et par cela même douée de la plus haute expression de poésie architectonique qu’il soit possible de concevoir, est-ce là une raison pour la rejeter, cette forme ?

Quoi donc ? vous suspecteriez la réalisabilité[1] de cette grande pensée architecturale parce que, — ainsi que le diamant contient pur le rayon blanc de lumière solaire et les sept couleurs qui le composent, — ainsi elle contient dans son ensemble l’harmonie intégrale et

    rions que les passages les plus scabreux de mon livre tous ensemble. Pour le moment, c’est pure assertion : la preuve viendra plus tard, à sa place ; et sa place ne peut se trouver que dans un écrit périodique. D’ailleurs, il ne s’agit dans cette note que de dénoncer un ridicule, une des minauderies de notre littérature, qui, tout en faisant niaisement du sentiment contre la science, n’en recherche pas moins, avec une avidité enfantine, l’emploi des expressions techniques, dans le but innocent de se styler, de se donner du galbe : ce qui serait fort bien faire, si cette pauvre science n’était pas plus rudement écorchée encore par ce genre d’hommages que par la dénigration directe. C’est une contrebande plus fâcheuse que la franche guerre.

  1. Ce mot-ci n’est guère harmonieux, mais il est utile.