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avant-propos.

telligent, affectif et sensitif, le rapport de l’homme avec l’Ordre universel doit s’établir dans les trois sphères, intellectuelle, affective et sensitive, de sa nature.

Ainsi, toute idée dont l’homme a la perception claire, — est vraie si elle est concentrique à sa sphère intellectuelle : — elle est fausse si elle est excentrique à cette sphère. Il suffit donc, pour reconnaître la vérité ou la fausseté d’une idée, de l’appliquer sur le type intellectuel qui est en nous, et de juger par la conscience si la superposition produit un contact concentrique et parfait : dans ce cas, il y a perception d’un rapport vrai, naturel, harmonique, concordant avec l’ordre général ; il y a évidence. L’intelligence est satisfaite. Voila la norme de la certitude.

De même tout sentiment, s’il est concentrique avec la sphère affective de l’homme, est harmonique ; s’il est excentrique à cette sphère, il est subversif. Il suffit donc, pour reconnaître si un fait est dans l’ordre du bien ou du mal moral, de l’appliquer sur le type affectif qui est en l’homme, et de sentir s’il est concentrique avec les affections natives de l’homme. Dans ce cas, il y a sentiment d’un rapport sympathique, naturel, harmonique, coïncident avec l’Ordre général : il y a jouissance affective ; l’âme est satisfaite. — Dans le cas contraire, il y a sentiment d’un rapport antipathique prochain ou éloigné, il y a ou il y aura douleur : l’âme souffre ou souffrira. — Voila la norme du bien et du mal moral.

De meme encore toute sensation, suivant qu’elle sera concentrique ou non avec la sphere sensitive de l’homme, sera harmonique ou subversive, et produira chez lui une jouissance ou une douleur physiques.

Ainsi, la norme du faux et du vrai, du bien et du mal, est donnée par les attractions et les répulsions na-