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le principe de la certitude.

Pour peu que l’on réfléchisse sur ces lumineuses paroles on saisira bien facilement le principe de la certitude des choses, sur lequel la philosophie scolastique a entassé tant de sophismes pédantesques, et la philosophie spiritualiste contemporaine tant d’obscurités et de subtilités vaines, tant de puérilités prétentieuses et ridicules ; on admettra avec Saint-Martin,

Que le principe de la certitude transcendante réside dans le sentiment de la corrélation et de la convenance des choses.

Ceci d’ailleurs s’énonce, se sent et ne se démontre pas. Avec ceux qui n’admettent pas ceci, il n’y a rien à démontrer. Mais lorsque l’on a compris et admis cet axiôme primordial, on peut se rendre facilement compte de sa raison d’être.

L’homme, en effet, placé au milieu de la création, destiné à agir sur les Êtres et à recevoir leur action, à fonctionner au sein de l’harmonie universelle, l’homme a dû recevoir du Créateur la mesure de cette harmonie. Cette mesure a été nécessairement déposée dans son organisme. Sans cela, enfin, la création serait-elle autre chose qu’un caprice absurde, et l’intelligence organisatrice un vain mot ?

De cette donnée essentiellement, souverainement religieuse il résulte en toute évidence que l’homme est nécessairement en rapport, en corrélation intime, PAR PRÉDISPOSITION SUBSTANTIELLE ET ORGANIQUE, avec la société universelle des êtres et des choses.

Et comme l’homme est un être composé, à la fois in-