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description du phalanstère.

détaillée et minutieuse du genre d’habillement d’un homme, pour peindre son caractère ?

Mais, sans nous attacher plus long-temps au développement de cette idée, que toute forme de la matière correspond à une pensée, soit dans les œuvres de l’homme, soit dans les œuvres de Dieu, nous arrêtons ici en thèse générale et comme chose prouvée, savoir :


Que l’homme, en passant de la vie sauvage et nomade à la période barbare qui le fixe au sol, quitte la hutte et la tente pour entrer dans la cabane dominée par la massive demeure du despote militaire, laquelle est commandée bientôt elle-même par la grande construction religieuse et théocratique ;


Que la Civilisation, venant ensuite, cherche à régulariser à l’extérieur et aligne lentement et péniblement les agglomérations en mode confus ou barbare, qui sont encore l’état de presque tous nos villages et de la majeure partie des quartiers de nos grandes cités.


Le Garantisme, qui viendrait après, ne s’en tiendrait pas comme la Civilisation à ce système de garanties architecturales en mode simple et purement extérieur. Il élèverait les garanties au mode composé, spéculant sur la commodité, la salubrité et l’agrément intérieurs et extérieurs des habitations humaines.

Je ne parlerai pas ici de l’architectonique garantiste non plus que de celle de la septième période. — Les lecteurs qui seraient curieux d’en connaître les éléments principaux, trouveront un plan de taille d’une ville garantiste à l’Extroduction du premier volume du Traité de l’Unité universelle. C’est une curieuse étude.

Il y aurait sur ces sujets de bien beaux travaux à faire. Pour moi je n’ai eu ici d’autre but que de prouver en principe, et de faire comprendre qu’il n’y a pas à reculer devant cette conclusion logique :