quelque valeur intellectuelle d’en parler sur des ouï-dire, de répéter, sur une Doctrine considérable, des jugements erronés, de lui prêter les vues les plus sottes et les plus absurdes ? — Si l’on veut parler on écrire sur la Doctrine, il faut i’avoir étudiée à ses propres sources et non dans les comptes-rendus de la mauvaise foi et de l’ignorance.
La Doctrine est d’ailleurs aujourd’hui d’une étude facile. Tant quelle n’était encore formulée que dans les ouvrages de Fourier, nous reconnaissons qu’elle pouvait paraître d un abord très-pénible et rebuter beaucoup d’intelligences ; mais aujourd’hui de nombreux ouvrages élémentaires ont jeté un pont entre le domaine public et le monument grandiose élevé par le Maître sur un roc de granit. Quiconque voudra entrer dans l’édifice et en visiter les richesses infinies, le peut désormais sans peine aucune : il n’y a plus, pour y atteindre, de pente escarpée à gravir ; on y arrive par une route large, désobstruée et attrayante.
Le lecteur curieux de s’engager sur cette route qui conduit aux plus somptueux domaines de l’intelligence, et qui ouvre à la pensée humaine le monde philosophique, social et religieux de l’Avenir dans toute sa splendeur, a besoin d’un guide. Pour mener l’étude avec fruit, il faut qu*il puisse s’orienter dans le champ déjà considérable des publications de l’École Sociétaire. Nous allons lui faciliter cette tâche au moyen d’un Catalogue méthodique.
Nota. Pour se faire une idée des travaux accomplis depuis 17 ans par l'École Sociétaire, il faudrait ajouter à ce Catalogue la liste d’un assez grand nombre d’écrits épuises qui n’y sont pas indiqués, et songer que les Publications périodiques de l'École, le Phalanstère (1831-33), l’ancienne Phalange (1830-43, la Démocratie pacifique (1843-49), la nouvelle Phalange' (1845-48), et le Bulletin phalanstérien, contiennent vingt fois plus de matières que les ouvrages de la librairie, et abordent mille sujets que ceux-cl ne traitent point. Aussi la collection des ouvrages périodiques doit-elle être consultée par qui veut connaitre a fond les travaux de l’École et les solutions apportées par la Théorie à tous les grands problèmes contemporains. Les bibliothèques des centres phalanstériens importants doivent posséder ces collections.