Page:Conseil colonial de la Guadeloupe - Abolition de l'esclavage, 1848.djvu/38

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 32 —


No 15. — COMMUNE DE BOUILLANTE.

Lettre du Maire au Président du conseil colonial.
Bouillante, le 31 juillet 1847.
Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de vous retourner sous ce pli l’ampliation que vous avez bien voulu me faire tenir de l’adresse au roi votée par le conseil colonial dans sa séance du 10 de ce mois.

Les signatures dont se trouve revêtue cette adresse témoignent, Monsieur le Président, de l’assentiment donné par les habitants de Bouillante aux mesures adoptées par les représentants de la colonie, dans le but de la sauver des dangers qui la menacent ; mais elles ne révèlent ni les avantages que nous en attendons pour sortir d’une situation intolérable, ni la reconnaissance que nous conserverons tous au conseil colonial de cet acte de haute sagesse.

Appelé en ma qualité à vous faire part des sentiments qui nous animent tous, je vous prie de vouloir bien me permettre de vous offrir en même temps, Monsieur le Président, l’expression de la respectueuse considération avec laquelle j’ai l’honneur, etc.

Le Maire,
SignéV. Lesueur.


Au bas de l’adresse du conseil colonial au roi se trouve l’assentiment de la commune, en ces termes :

Les habitants de la commune de Bouillante, soussignés, communication prise de l’adresse ci-dessus,

Déclarent lui donner leur pleine adhésion et être prêts à marcher avec la France dans la voie d’une émancipation générale, précédée d’une juste indemnité, et accompagnée du maintien du travail et de l’ordre.

Bouillante, le 25 juillet 1847.
(Suivent les signatures, au nombre de 16.)