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vaillent ainsi qu’ils l’ont promis. Dieu a béni leur amour : trois enfants folâtrent autour d’eux et essuient tous les jours, sous de douces caresses, la sueur de leurs fronts.

Tout le monde est encore en vie ; le grand-père, bien qu’il ait déjà un pied dans la tombe, fume encore sa pipe auprès de la marmite aux vaches ; les deux mères, heureuses du bonheur de leurs enfants, travaillent encore, avec eux, à soigner le bétail et à diriger le ménage. Paul, le beau jeune homme, prend soin des chevaux, va à la charrue et moissonne pour son frère ; mais l’année prochaine, à Pâques, il va se marier avec la plus jeune des filles du sabotier.

Chaque soir toute la famille prie pour le vieux docteur, car c’est lui qui a rendu la vue à Jean ; c’est lui qui, par sa généreuse protection, a transformé les humbles chaumières en une métairie prospère.

Ainsi donne Dieu à ceux qui font le bien et à ceux qui s’en montrent reconnaissants, une longue et heureuse vie sur cette terre !




FIN DU TOME PREMIER.





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