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faisaient tourner le navire sur lui-même comme une toupie et le menaçaient de le faire sombrer ; mais tout cela n’était rien, en comparaison de la joie d’avoir de l’eau et de sentir entrer dans ses poumons un air humide et frais. Les peureux même riaient et battaient des mains au milieu de l’orage et des éclairs.

Lorsque la tempête s’apaisa enfin, le vent continua à souffler avec une force suffisante, et, par bonheur, il avait pris une direction favorable au voyage des chercheurs d’or. Le capitaine fit ajouter autant de voiles que possible ; le Jonas se pencha sur le côté et s’élança en avant comme une flèche, au bruit des hourras joyeux de tous les passagers.