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VIII

LA RÉBELLION


Lorsque le soleil se leva dans le ciel d’un bleu désespérant, Jean vivait encore ; mais on trouva huit cadavres dans les cabines de la troisième classe.

La perte de tant de compagnons, la répétition de ces horribles funérailles et la vue des requins affamés qui s’agitaient autour du navire, tout cela frappa les passagers d’un sentiment de désespoir immense et d’une rage sombre. On entendait dans l’entre-pont des cris menaçants contre le capitaine, et l’on voyait çà et là des hommes qui ouvraient