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IV

EN MER


En effet, la mer resta grosse pendant quatre jours ; elle devint même plus houleuse à mesure que l’on avança dans le détroit et que l’on eut à lutter contre des vents variables. Pendant tout ce temps, les passagers étaient restés couchés dans leurs cabines, craignant de faire un mouvement, pris de nausées à la seule pensée des moindres aliments, découragés et abattus comme des gens à moitié morts.

La nuit où l’on sortit du détroit pour entrer dans l’Océan, le vent impétueux s’était apaisé, et les