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séparés chacun dans une direction différente.

Un lasso cingla Roozeman par la taille et lui serra les bras contre le corps. Le cavalier à la selle duquel était attaché le terrible nœud coulant, donna de l’éperon à son cheval, renversa le malheureux Flamand et le traîna sur le sol dans sa course rapide.

Donat Kwik, qui tirait de manière à vendre chèrement sa vie, fut le seul à remarquer la position critique de Victor. Il poussa un cri de désespoir et courut avec une vitesse étonnante au secours de son ami. Dans sa course, il jeta son revolver déchargé, tira son long couteau catalan de sa ceinture et atteignit le Mexicain juste au moment où celui-ci allait s’élancer d’une hauteur et briser infailliblement la tête de sa victime… Kwik enfonça si violemment son couteau dans le flanc du cheval, que le pauvre animal, frappé mortellement, s’abattit. Le vaquero, qui avait sauté de sa selle et était tombé sur ses genoux, tira un poignard, en porta un coup à Donat et le blessa malheureusement ; mais le Flamand, exaspéré, prit le vaquero par les