Page:Conscience - Le pays de l'or, 1869.djvu/275

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tement, et, dès qu’ils furent assurés de part et d’autre que c’étaient de simples voyageurs qu’ils avaient rencontrés, ils échangèrent de loin quelques cris pour saluer. Pourtant chacun se tint sur ses gardes.

Le Bruxellois reconnut un Français, qu’il avait vu l’année précédente dans les mines du Nord. Il alla à lui et causa une couple de minutes, pendant que ses camarades échangeaient quelques paroles avec les autres chercheurs d’or et tâchaient d’obtenir des renseignements sur l’état des placers. On ne leur dit pas grand’chose, car ces hommes paraissaient très-méfiants ; et, lorsque Donat demanda à l’un d’eux, dans son mauvais français : — C’est pour vous beaucoup grand de l’or dans cette sac ? — ils semblèrent tous fâchés et le regardèrent avec des yeux menaçants.

Les premiers de la troupe s’étaient déjà remis en route. Le Bruxellois serra la main au Français et lui dit adieu.

Pardoes s’approcha de ses amis, qui reprirent également leur voyage. Ils le regardèrent, espérant