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même où les autres cherchent et trouvent de l’or ! dit Victor.

— Oui, ami Roozeman, et ce sont certes les plus malins, dit Pardoes. Ils vendent une once d’or des choses qui ne valent pas un dollar, et tandis que beaucoup de mineurs s’en retournent aussi pauvres qu’ils sont venus, les boutiquiers ne quittent jamais les placers sans avoir amassé une jolie fortune.

— Ce sont sans doute des Mexicains ?

— Non, des gens de tous pays : des Français, des Américains du Nord, des Espagnols, des Allemands, et aussi des Mexicains.

— Et comment défendent-ils leurs marchandises contre les voleurs et les brigands ?

— Vous ne connaissez pas les affaires de là-bas. Les stores se trouvent où les chercheurs d’or sont en grand nombre. On n’y fait pas grande attention à un coup de poignard ou de revolver ; mais, dès qu’un voleur est pris, on le pend sans…

Il fut interrompu dans son explication par l’arrivée de Donat, qui faillit laisser tomber sa mar-