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— Voyez-vous bien ! murmura Pardoes. Ils étaient quatre avec celui qui a lâché le premier coup de pistolet ; deux seulement avaient des fusils. Ce sont les mêmes hommes que nous avons vus cette après-midi appuyés contre les arbres. Ils ont suivi de loin nos traces pour nous surprendre dans notre tente.

— Ces hommes doivent être bien téméraires, remarqua Creps. Ils savent que nous leur sommes supérieurs en nombre, que nous avons des armes, et cependant ils ne craignent pas de nous attaquer.

— Oui, mais vous ne connaissez pas la ruse, répondit le Bruxellois, et, moi-même, j’ai été assez stupide pour m’y laisser prendre, quoique j’en eusse souvent entendu parler. Celui qui a tiré le premier coup de pistolet tout près de la tente ne voulait que nous donner le change et nous attirer derrière lui, loin de notre campement. Heureusement, j’ai laissé Donat en faction ; autrement les camarades du premier auraient, pendant notre absence, pillé notre tente. C’est un tour des chercheurs d’or