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laient passer la nuit sur la terre humide était dressée.

En même temps, Donat, dont c’était le tour de faire la cuisine, avait allumé un grand feu et suspendu au-dessus une marmite pleine d’eau attachée à une branche de bois, soutenue de la même manière que la toiture rudimentaire de la tente.

Les apprêts de ce souper n’étaient pas chose difficile. Ce que les voyageurs allaient prendre pour renouveler leurs forces était la même nourriture qu’ils mangeaient depuis leur départ de San-Francisco et qu’ils devaient manger désormais pendant leur trajet et dans les mines. Le Bruxellois leur avait appris, à cet effet, la manière de vivre des chercheurs d’or, et tenait à ce qu’on ne déviât pas de cette règle établie par l’expérience. Premièrement, on fait du Café : cette boisson ne manque jamais au repas d’un chercheur d’or. On écrase grossièrement les grains de café entre deux pierres ou d’une autre manière, puis on les fait bouillir. Enfin, on jette dans la marmite bouillante un peu d’eau froide, avec laquelle le marc va au fond. Se-