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défilé. Là, Kwik sauta tout à coup en arrière avec un cri d’angoisse.

— Qu’y a-t-il ? que vois-tu ? s’écrièrent les autres.

— Là ! là ! répondit Kwik, toute une bande de brigands !

Tous s’arrêtèrent et tinrent leurs armes prêtes ; car ils voyaient devant eux, au pied d’une colline et à moitié cachés, quatre hommes acculés contre les arbres et dont les deux premiers étaient appuyés sur de longs fusils.

— Eh bien ! que ferons-nous ? murmura Creps, nous ne pouvons pas rester ici irrésolus. Ils ne sont que quatre. Pourquoi craindre.

— Oui, mais la prudence est aussi du courage. Ils sont peut-être plus que nous ne croyons. Observons un instant quelle peut être leur intention. C’est étonnant, ils nous remarquent ; et, si je ne me trompe, ils rient. — Venez, avançons, dit Roozeman ; reculer est impossible. Si ces hommes veulent nous attaquer, ils peuvent nous atteindre dans tous les cas.