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— Mais quand partirons-nous donc alors, pardieu ? grommela Kwik mécontent.

— Aussitôt que le temps sera meilleur et que nous aurons assez d’argent pour nous procurer le nécessaire. Vous n’avez pas encore pu épargner grand’chose, je crois.

— J’ai quarante-huit dollars ! s’écria Kwik en frappant sur sa poche.

— Oui, mais Creps et Roozeman ? demanda le Bruxellois.

— Moi trente.

— Moi vingt-quatre, lui répondit-on.

— Vous êtes plus riches que je ne le croyais. Il y a un bon moyen d’augmenter vos dollars. Roozeman a une malle qui est probablement bien fournie de chemises fines et d’autre linge. Donat a également un bon sac de voyage. Vous me donnerez tout cela et je le vendrai au plus haut prix. Dans les placers, on ne porte pas de linge ; on n’y a qu’une chemise de flanelle bleue ou rouge et on n’y change jamais de vêtements. Les étoffes de laine seules sont bonnes là-bas, tant contre le froid