Page:Conscience - Le pays de l'or, 1869.djvu/202

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vada, ou montagne de neige, entre les sources de Yuba et de la rivière de la Plume ; il me l’a décrite si exactement et m’a indiqué tant de points de repère, que moi, qui connais bien la nature du pays, je trouverais le riche placer les yeux fermés. Eh bien, maintenant, pour vous montrer que je suis reconnaissant de votre amitié, je vous propose de former une société entre nous et d’aller ensemble aux mines. Acceptez-vous cette proposition ?

— Oui, oui ! s’écrièrent les autres avec joie.

— C’est bien ; je m’occuperai de chercher encore un ou deux compagnons solides ; — car nous devons être six, pour pouvoir travailler convenablement là-bas : deux pour creuser la terre, deux pour la porter à la rivière et deux pour en laver l’or.

— Ô Pardoes ! cher Pardoes ! partons demain ! s’écria Donat.

— Non, pas si vite. La saison n’est pas encore favorable et nous ne sommes pas prêts.

— Kwik a raison, dit Victor. Pourquoi perdre ici inutilement tant de temps ? Pourquoi reculer