Page:Conscience - Le pays de l'or, 1869.djvu/193

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

époques, ils descendent en nombre des montagnes et assassinent les chercheurs d’or isolés. Je les ai vus de près, mes amis, je puis en parler ! Je crois que j’en ai tué au moins quatre ou cinq.

Sur les instances des Flamands et surtout de Donat, Pardoes se mit à raconter son combat avec les terribles sauvages, et il le fit si bien et d’une façon si pittoresque, que Kwik écoutait le cœur oppressé et presque sans respirer, et qu’il tomba dans de profondes réflexions lorsque Pardoes eut fini son récit.

Le Bruxellois était allé en premier lieu dans les mines du Sud, y avait souffert beaucoup de misère et avait eu peu de bonheur ; puis il était allé aux mines du Nord, où il avait trouvé beaucoup d’or ; il ne les aurait pas quittées si la saison des pluies n’avait rendu impossible le travail des chercheurs d’or. Son intention était d’y retourner quand la saison des pluies serait plus avancée et qu’il aurait épargné assez d’argent ; car il n’était pas, comme ses auditeurs, actionnaire de la Société la Californienne. Il devait donc se suffire à lui-même et