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et des côtes de la Californie regardèrent ces étrangers comme des envahisseurs de leur patrie et de leur propriété légitime. Ils essayèrent d’abord de les repousser des mines et les attaquèrent les armes à la main ; mais, trop faibles pour vaincre les chercheurs d’or réunis dans les placers, ils se jetèrent dans les bois et le long des routes pour attaquer, piller et tuer les troupes isolées de voyageurs. Au commencement, ils considéraient cela comme une guerre légitime ; maintenant ils font encore la même chose, en partie par haine nationale, en partie par avidité. Ces voleurs mexicains, lorsqu’ils sont à cheval et se servent du lasso, s’appellent vaqueros ; lorsqu’ils sont à pied saltéadores. En ce qui concerne les baschranger, ils sont étrangers ; ils vivent du vol et préfèrent ravir l’or aux mineurs qui voyagent plutôt que de le chercher dans les placers par-un rude labeur. Les sauvages californiens voient encore avec plus de haine et de colère cette grande affluence de blancs dans leur patrie. Maintenant, ils sont déjà refoulés à une vingtaine de lieues de la côte ; mais à certaines