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Qui sait quelles difficultés et quels désagréments ils rencontreraient dans une autre auberge ? Ils resteraient donc où ils étaient ; ils iraient se promener à leur aise, visiter San-Francisco, dîner en ville et même boire une bouteille de vin, pour se donner au moins un peu de bonne vie, après une traversée si longue et si ennuyeuse. Donat devait rester avec eux jusqu’au lendemain, puis on délibérerait mûrement sur ce qu’il y aurait de mieux à faire pour attendre l’arrivée des directeurs de la Californienne sans crainte d’épuiser les ressources.

Ils allumèrent les cigares que l’étranger leur avait donnés, et sortirent le cœur léger et plein de confiance, pour commencer leur promenade.