sur le Jonas assez de trois ou quatre langues pour comprendre les paroles de l’Anglais ; que dit-il là ? Douze dollars ! soixante francs par jour ! Oh ! le charmant pays ! Pour porter des paquets, ou n’a pas besoin de beaucoup d’esprit. Maintenant je ne crains plus rien. À Natten-Haesdonck, je devais travailler comme un cheval, et je gagnais à peine deux dollars par mois en sus de la nourriture.
Et il riait et battait des mains, comme si la certitude d’échapper à la misère l’avait rendu fou de joie.
L’Anglais, qui prenait ses exclamations pour une raillerie, porta la main à son couteau, jeta un regard menaçant sur Donat stupéfait et dit en s’éloignant :
— Go to hell, you damd’d idiot ! (Va en enfer, idiot damné !)
— Voilà, pardieu ! un frère bien chatouilleux ! murmura le poltron Kwik entre ses dents. Encore un peu, et il allait me saigner comme un porc. Dites ce que vous voudrez, messieurs, tous ces gaillards-là ressemblent à une bande de brigands