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mains des Flamands. Il y eut encore quelles légères escarmouches à la suite desquelles les Français furent refoulés dans leur pays. C’est à juste titre que notre poëte national, van Duyse s’exprima ainsi à cette occasion :

« Triomphe, ma patrie ! gloire aux hauts faits des ancêtres ; tes antiques lauriers conservent leur immortelle verdure ; la renommée te célèbre dans l’univers entier. Puisses-tu être glorifiée ainsi jusqu’à la dernière heure du monde ! »

Les généraux flamands, voyant qu’ils n’avaient plus à combattre l’ennemi en rase campagne, renvoyèrent une partie de l’armée et ne conservèrent qu’un nombre d’hommes suffisant pour empêcher les garnisons des villes françaises de la frontière de promener aux alentours le pillage et l’incendie.

De la petite ville de Lessines, située sur les confins du Hainaut, des bandes de soudards faisaient invasion tous les jours sur le sol flamand et causaient beaucoup de mal aux habitants du plat pays. À cette nouvelle, Jean de Namur, à la tête de quelques corps de son armée, se rend sur les lieux, assiége, prend et brûle Lessines qui appartenait au comte de Hainaut.

Sur ces entrefaites, Guillaume de Juliers, avec les métiers de Bruges et de Courtray, marche sur Saint-Omer pour enlever cette ville aux Français. Arrivé