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— Flandre au Lion ! Vive notre libérateur ! Noël ! Noël !

Robert se tourna vers la religieuse et dit :

— Allez leur dire que, dans peu d’instants, le chevalier qu’ils appellent sera au milieu d’eux.

Puis il s’approcha d’Adolphe, lui prit la main et dit :

— Adolphe de Nieuwland, ma bien-aimée Mathilde va devenir votre compagne ; que la bénédiction du Tout-Puissant descende sur vous et puisse-t-il donner à vos enfants l’héroïque bravoure de leur père et les vertus de leur mère. Vous méritiez davantage ; mais il n’est pas en mon pouvoir de vous faire un don plus précieux que la fille qui devait être la consolation et le soutien de ma vieillesse.

Tandis qu’Adolphe se répandait en protestations de gratitude, Robert alla vivement au comte Guy.

— Mon frère bien-aimé, dit-il, je désire que cette union soit célébrée avec splendeur le plus tôt possible, et qu’elle soit consacrée par la sainte et solennelle intervention de la religion. Messires, je vous quitte avec l’espoir de pouvoir bientôt, librement et sans entraves, travailler au bonheur de mes fidèles sujets.

À ces mots, il revint auprès d’Adolphe, lui donna un baiser et dit :

— Adieu mon fils !

Puis il pressa Mathilde sur son sein :

— Adieu, ma bien-aimée Mathilde, dit-il. Ne