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nées à lancer des traits dans la place assiégée, et des catapultes au moyen desquelles on pouvait jeter de grosses pierres au haut des tours et par delà les remparts ; puis encore des ponts qui s’abattaient sur les murailles, au moment de l’assaut des chausse-trappes, des projectiles incendiaires et une foule d’autres engins de destruction.

En face du voyageur entrant, le palais du comte élevait majestueusement ses tours, au-dessus des édifices plus bas qui l’entouraient. Un escalier de pierre, au pied duquel reposaient deux lions noirs, montait au premier étage et donnait accès à une longue suite de salles carrées. Plusieurs de celles-ci contenaient un lit destiné à recevoir un hôte de passage ; d’autres étaient ornées d’armes anciennes ayant appartenu aux vieux comtes de Flandre, ou de bannières et de pennons conquis par eux dans les batailles.

À droite, à l’angle de ce vaste bâtiment, se trouvait

    siéges, avant l’invention de la poudre, étaient le bélier, la tour, la baliste et la catapulte. Le premier était une énorme poutre de chêne, terminée par une tête de bélier en fer. Cette poutre était suspendue en équilibre au moyen de chaînes ou de cordes ; on la tirait en arrière, puis on la laissait retomber de tout son poids sur la muraille dans laquelle ces coups multipliés finissaient par ouvrir une brèche. La tour, montée sur des roues, était munie à la partie supérieure d’un pont-levis qui s’abattait sur le rempart et donnait accès dans la ville. La baliste lançait une cinquantaine de flèches à la fois, à une distance prodigieuse. La catapulte lançait d’énormes pierres dans l’intérieur de la ville.