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Goswyn de Goetsenhove et Jean van Cuyck, deux nobles Brabançons, se trouvaient déjà auprès de Guy, quand arrivèrent les gens de Furnes. Dès qu’ils se furent restaurés, tous ces hommes furent envoyés au camp et placés sous les ordres de messire de Renesse.

Le deuxième jour, accoururent les gens d’Ypres. Bien qu’ils dussent veiller à la sûreté de leur propre ville, ils n’avaient pu souffrir qu’on délivrât le pays de Flandre de la domination étrangère, sans leur concours. Ils formaient la plus belle troupe que l’on pût voir ; cinq cents d’entre eux étaient armés de masses d’armes, entièrement vêtus d’écarlate, et coiffés de chaperons surmontés de radieuses aigrettes ; ils portaient aussi des plaques d’acier sur la poitrine, des brassarts et des genouillères qui scintillaient au soleil. Sept cents autres portaient de grandes arbalètes à ressort de fer ; ils portaient un costume vert à galons jaunes. Avec eux se trouvaient Jacques d’Ypres, écuyer du comte Jean de Namur, messire Didier de Flamertinghe, Joseph van Hollebeke, Baudouin de Paschendale ; les chefs étaient Philippe Baelde et Pierre Belle, doyens des deux principaux métiers d’Ypres.

Dans l’après-dîner vint le reste du contingent du Franc[1], c’est-à-dire les hommes des villages avoisinant Bruges et qui étaient au nombre de deux cents bien armés et bien équipés.

  1. Le Franc de Bruges.