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guider leurs recherches. Il n’en fallait pas davantage pour décider un grand nombre d’hommes qui aspiraient à une fortune rapide, à suivre leurs traces et leurs chances.

La dernière provision qui fut apportée à la tente était une grande quantité de sel et assez de poudre pour remplir les poires de chacun.

Le lendemain matin, une heure avant le jour, l’âne était tout chargé dans le bois ; la voile fut ôtée de la tente et les Flamands commencèrent leur voyage tranquillement et sans bruit, jusqu’à ce qu’ils fussent assez loin pour ne pas craindre d’être surpris au moment du départ.

Pendant deux jours, ils tâchèrent de remonter autant que possible le cours du Yuba ; alors ils passèrent l’eau à gué et marchèrent vers le nord pour se rapprocher de la rivière de la Plume. Il leur était très-difficile de conserver une direction certaine, car leur route était très-souvent interrompue par des montagnes de quelques milliers de pieds de hauteur, et par des chutes d’eau de quelques milliers de pieds de profondeur. Pour