Page:Conscience - Le Chemin de la fortune.djvu/8

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LE CHEMIN
DE LA FORTUNE


I

LES PLACERS


Le soleil s’était levé radieux à l’horizon et promettait une journée splendide. Les chercheurs d’or étaient partis de bonne heure et s’étaient remis en route avec beaucoup de hâte sans prendre en chemin le moindre repos. La conviction que chaque pas les rapprochait des placers leur donnait du courage, et, comme le mulet portait le bagage le plus lourd et les instruments, ils étaient légers de corps et joyeux d’esprit.

Lorsque, vers la fin de l’après-midi, ils calculèrent qu’ils avaient fait assez de milles de marche