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bonne : pas pour y recueillir une fortune en peu de temps, mais assez cependant pour nous fournir les ressources nécessaires à notre voyage vers le placer inconnu du Yuba et de la rivière de la Plume.

Pendant cette conversation, Victor faisait les apprêts du souper.

À la fin du repas, le Bruxellois dit encore :

— Demain, nous nous reposerons, mes amis ; on ne travaille pas le dimanche aux placers. Ce jour-là, les chercheurs d’or vont ordinairement aux stores, s’y amusent plus ou moins, y boivent un verre de grog et y mangent une nourriture un peu meilleure, jusqu’à ce que la nuit tombe et qu’il soit temps de transporter à la maison, c’est-à-dire à la tente, les provisions pour la semaine. Nous ferons comme les autres, excepté en un point. Les chercheurs d’or qui forment une société partagent ordinairement en petits tas égaux les paillettes et les pépites trouvées, et en prennent chacun leur part, pour la porter au cou dans leurs petits sacs de cuir. Il y en a parmi nous qui savent