Page:Conscience - Le Chemin de la fortune.djvu/56

Cette page a été validée par deux contributeurs.

nique. Pour aller au placer inconnu, il nous faut assez de provisions pour vivre tout un mois. Il est au moins à huit journées de marche d’ici, et il n’y a pas de stores. Nous ne pouvons donc partir avant d’avoir épargné quelques centaines de dollars.

— Eh bien, faisons de nécessité vertu et continuons le travail avec un nouveau courage ! dit Creps en se levant.

Ils suivirent son conseil et secouèrent la claie avec tant d’ardeur que, le soir, ils avaient rassemblé six onces d’or pour prix d’une journée de travail. Quoique ce ne fût pas un brillant résultat, leur espoir d’une meilleure couche de terre s’en trouva fortifié, et le lendemain ils reprirent leur travail pleins de confiance.

Ils éprouvèrent bientôt qu’en cherchant de l’or, on tombe d’une incertitude dans une autre. À midi, le lavage de la terre n’avait presque rien produit, et la plupart d’entre eux étaient d’avis d’essayer à une autre place dans la vallée. Pardoes ne voulut pas y consentir et prétendit qu’on devait creuser aussi profondément que possible pour voir