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sur un soutien en bois, de manière qu’on pût la secouer.

Cette machine a la forme d’une barquette : la partie supérieure est un tamis grossier ; au-dessous, sur le sol, sont clouées une quantité de lattes croisées, et au milieu il y a une ouverture. On verse la terre aurifère sur le tamis et on l’arrose abondamment d’eau, en secouant la claie avec force. Le tamis retient les cailloux et les pierres et ne laisse passer que le gravier et la terre aurifère. Dans la claie, cette terre est changée en une boue liquide par le clapotement de l’eau et elle passe par l’ouverture avec le plus gros du gravier, tandis que les paillettes d’or, mêlées avec un peu de sable, restent derrière les lattes croisées. On sèche ce reste au soleil dans un plat ; en soufflant puissamment, on disperse le sable et on a enfin de l’or pur, en paillettes, ne ressemblant pas mal à des écailles de poisson.

Tel était du moins l’appareil des chercheurs d’or flamands, et ce procédé leur fut indiqué par le Bruxellois.