Page:Conscience - Le Chemin de la fortune.djvu/49

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— C’est drôle, s’écria Kwik, on dirait que ce sont des petites écailles de poisson !

— Pas de bêtises, dit le matelot. Venez, continuons à travailler encore une heure ou deux ; l’obscurité ne nous empêchera pas d’approfondir le trou.

— Travailler ? encore travailler maintenant ? soupira le baron en montrant ses mains dont l’une était rouge de sang.

— Non, non, nous allons manger et nous coucher, comme d’habitude, dit Pardoes d’un ton impérieux. Il n’est pas prudent d’épuiser ainsi en un seul jour toutes ses forces, jusqu’à risquer de se rendre malade. Nous devons travailler de manière à pouvoir travailler longtemps.

Il n’y avait rien à répondre à cela ; le souper fut apprêté et dévoré avec un appétit féroce. On plaça le matelot en sentinelle, et tous les autres se traînèrent sous la tente et se couchèrent en rêvant à l’or qu’ils trouveraient le lendemain…

Le jour suivant, à la première lueur du matin, la claie fut portée au bord de la rivière et placée