aussi un grog. Nous garderons les autres à tout événement.
Il s’arrêta cependant devant une tente spacieuse qui semblait remplie de monde, et dans laquelle on entendait un grand bruit comme si une querelle s’y fût élevée.
— Que vend-on là dedans ? demanda le baron.
— C’est une maison de jeu, répondit Pardoes se frottant le front en réfléchissant.
— Ah ! je le vois bien, dit Roozeman. Regarde le malheureux qui en sort ! Il est pâle comme un mort, l’écume lui sort de la bouche, il s’arrache les cheveux. Pauvre jeune homme, il a perdu peut-être en une heure la fortune qu’il avait arrachée à la terre par six mois d’un travail d’esclave !
— Il me vient une idée, murmura le Bruxellois. Les dollars que nous possédons encore ne peuvent nous être d’une grande utilité. Si nous allions nous risquer au jeu ? Avec un peu de bonheur, on y gagne souvent une grande fortune en quelques minutes.
— Non, non, je n’entre pas là pour un morceau