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peu de compassion de moi et de votre bonne Anneken !

— Tout doit aller régulièrement et dignement, dit le garde champêtre. Je voudrais bien te dire quelque chose, Donat, qui te fera plaisir ; mais j’en demanderai d’abord la permission, comme il convient, à ces messieurs et dames.

— Oui, oui, rendez-le heureux, ce bon Donat. Nous vous en serons reconnaissants ! lui cria-t-on de tous côtés.

— Donat Kwik, dit le garde champêtre, tu as apporté pour trois mille francs d’or de la Californie, n’est-ce pas ?… Non, non, laisse, je te crois sur parole. Tu seras brave et laborieux ? Eh bien, rends ma bonne Anneken heureuse ; je t’accepte pour mon fils. Viens !

Kwik se jeta dans les bras qui lui étaient tendus et embrassa son futur beau-père avec transport en balbutiant, presque fou de joie :

— Brave homme, généreux garde champêtre, je vous respecterai, je vous aimerai jusqu’à mon lit de mort et je travaillerai sans relâche comme un