tements de cœur. Donat était pâle d’anxieuse attente…
Tout à coup un cri violent sortit de sa poitrine haletante :
— Anneken ! chère Anneken !
— Donat ! Donat !
Et Kwik, égaré par l’émotion, sauta étourdiment par-dessus la table, jeta deux assiettes et trois verres à terre et retomba sur ses pieds prêt à serrer Anneken dans ses bras.
Mais le garde champêtre s’avança entre eux et éloigna Donat de la main en disant avec indignation :
— Quelles manières de paysan sont-ce là ? Sais-tu où tu es ; tiens-toi convenablement !
Son regard sévère fit pâlir le pauvre Donat et lui arracha un cri d’angoisse, comme s’il prévoyait un douloureux arrêt. Il bégaya en tendant ses mains tremblantes :
— Pour l’amour de Dieu, cher garde champêtre, faites attention à vos paroles. Vous ferez un malheur : je tomberai mort à vos pieds. Ah ! ayez un