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fiancée Lucie Morello ! Dans six semaines, la noce !

Un quadruple cri interrompit son toast.

— Mon Dieu ! mon Dieu ! s’écria Victor, les bras levés au ciel, vous me comblez de vos faveurs ! Soyez béni !

— Dans mes bras, dans mes bras ! s’écria le capitaine.

À peine ces paroles étaient-elles sorties de sa bouche, que Victor et Lucie, les larmes aux yeux, étaient contre sa poitrine, l’embrassant et le bénissant. Il se dégagea de leurs bras et dit en riant :

— Allons, allons, c’est bien, je sais assez que vous vous aimez sincèrement et que vous serez heureux. Changez de place maintenant : Lucie s’asseoira à côté de sa future mère ; toi, Victor, reste à côté de moi ; sinon, vous pourriez épuiser en une demi-heure toutes les paroles joyeuses que vous savez.

Lucie courut vers madame Roozeman, se laissa tomber sur une chaise à côté d’elle, l’embrassa,