Page:Conscience - Le Chemin de la fortune.djvu/271

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

maintenant. Je chercherai une nouvelle place dans un bureau. Je me ferai aimer et estimer de mon patron par mon exactitude et mon amour du travail. Le pupitre ne m’ennuiera plus. Soyez-en sûr, vous serez content de moi.

Le père parut faire peu de cas de ces bonnes promesses et répondit, avec un sourire mystérieux, qu’on déciderait plus tard cette affaire.

On arriva ainsi au dessert. Le capitaine Morello fit remplir les verres et annonça qu’il désirait porter un premier toast. Il dit en levant son verre :

— Mon jeune ami Roozeman, j’ai été la cause de ton départ pour la Californie. J’ai atteint mon but : ta as vu le monde, et tu es devenu un homme avec de l’expérience, de la force d’esprit et de la barbe au menton. Mais, comme je suis en même temps la cause de tous les dangers, de toutes les souffrances que tu as endurés, il est bien juste que je fasse quelque chose pour payer ma dette envers toi. Allons, mes amis, levez vos verres ! Je bois au bonheur de Victor Roozeman et de sa