verait donc, dans sa patrie, condamné sans appel à un éternel chagrin !
Pendant les huit jours qu’ils, passèrent encore à San-Francisco, Victor s’occupa de faire un court et fidèle récit de leurs aventures en Californie. Il y ajouta une lettre pour sa mère, et lui dit que lui et ses amis s’arrêteraient pendant deux ou trois jours à Londres, afin de se pourvoir de nouveau linge et de nouveaux habillements, et qu’ils annonceraient l’heure précise de leur arrivée dans la ville natale.
Jean Creps écrivit une lettre à son père ; Donat griffonna quelques mots pour le garde-champêtre et pour Anneken. Toutes ces missives furent confiées à la poste américaine, qui allait en Europe en passant par l’isthme de Panama et par New-York.
Le jour désigné, lorsque le navire leva l’ancre et que les voiles s’enflèrent sous l’impulsion d’un vent favorable, ils embrassèrent encore une fois leur généreux ami John Miller ; et versèrent des larmes de gratitude sur son cœur. Leurs adieux