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Il accompagna ces paroles de gestes si expressifs que John Miller le comprit très-bien.

L’Anglais appela un vieux muletier, échangea quelques mots avec lui, donna brièvement quelques ordres à ceux qui l’entouraient, et traversa la plaine en courant avec Kwik. Tous les mulets furent lancés au trot et les suivirent.

Comme ils allaient arriver au pied d’une petite hauteur, Kwik cria de toutes ses forces :

— Hourra ! hourra ! Dieu est tout-puissant ! Voici du secours, voici la délivrance, notre ami John Miller.

Après avoir embrassé Jean Creps, l’Anglais se pencha sur le malade, lui prit la main et essaya de verser dans son cœur l’espérance d’une guérison certaine. Il remercia le ciel qui l’avait envoyé à son secours, et il assura qu’aucun de ses compagnons ne quitterait cet endroit avant qu’ils eussent triomphé de la maladie. Il y avait parmi eux un vieux Mexicain qui connaissait toutes les maladies de la Californie et les remèdes usités pour les combattre.