À ces mots, il s’approcha de l’arbre désigné, se pencha et enfonça son bras jusqu’au coude dans un trou.
Il poussa un cri ; il grinçait des dents et les yeux semblaient lui sortir de la tête.
— Que sens-tu ? que t’arrive-t-il ? demanda Creps.
— Cela mord ! Cela gratte ! Aïe ! aïe ! s’écria Donat.
— Lâche-le !
— Le lâcher ! s’écria Donat. Il peut me dévorer une main, je l’en tirerai encore avec l’autre. Le lâcher ? la vie du pauvre Victor, peut-être ? Ah ! ah ! je le tiens par le cou, je l’étrangle ! Le voici, voyez !
Et il montra un animal de la grandeur d’un lapin, avec une forte denture et des griffes aiguës, qui ressemblait à une fouine et répandait une odeur très-désagréable. Le sang coulait en abondance des mains de Donat ; mata il le secoua, leva l’animal en l’air et dit :
— Pue tant que tu voudras, mon gars ! dans un