— Et nos fainéants de compagnons ?
— Ils partiront bientôt ; ils sont fatigués de chercher de l’or. Nous les accompagnerons jusqu’à la vallée de Sacramento, et, pendant qu’ils se rendront à San-Francisco, nous irons chercher à Sacramento les instruments nécessaires.
— Damnation ! hurla le matelot avec rage, ces lâches sont nés pour notre malheur !
— Comment cela ?
— Ils nous raviront le trésor.
— Quelle folle idée !
— Folle, crois-tu ? Laisse-les aller à San-Francisco, et l’immense fortune qui nous appartient déjà est perdue. Ils y vivront dans l’abondance avec leur or, ils rétabliront leurs forces et oublieront les misères endurées. Alors leur soif d’or se rallumera ; ils choisiront d’autres compagnons et reviendront à cet endroit.
— Ne crains pas cela, dit le Bruxellois en riant. Pour tous les trésors du monde, Jean Creps ne reviendrait pas ici, et, sans lui, ses amis ne feront