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ment d’accepter un privilège quelconque, on tira au sort. L’Ostendais et Kwik furent désignés pour la première chasse.

Les chasseurs revinrent, à la tombée de la nuit, avec trois petits oiseaux et un animal ressemblant à un lapin. Ce n’était pas grand’chose ; mais cela faisait espérer qu’on ne mourrait pas de faim en cet endroit.

Le lendemain, lorsque Creps et Pardoes revinrent de la chasse, épuisés et harassés, ils ne rapportèrent, au bout de dix heures, qu’une couple d’oiseaux ayant de l’analogie avec des perdrix.

Les choses se passèrent souvent ainsi. La chasse devenait de plus en plus mauvaise ; probablement n’y avait-il pas beaucoup de gibier dans cette contrée, et les coups de fusil avaient fait fuir ou rendu timides le peu d’animaux qui s’y trouvaient. En outre, les chercheurs d’or n’osaient pas s’aventurer loin de leur tente, sauf le long de la rivière, de crainte de s’égarer.

Quand toutes leurs provisions furent épuisées, ils se virent avec effroi menacés de la famine, et