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ramassa une poignée de terre, et, l’ayant examinée, il s’écria avec stupéfaction :

— De l’or ! je vois de l’or !

— De l’or ? Oh ! laisse voir ! laisse voir ! s’écria Kwik la poitrine haletante. C’est vrai, de l’or ! de l’or ! Cela brille parmi le sable.

— Pourquoi ne resterions-nous pas ici ? demanda Victor.

— En effet, ajouta Donat, puisqu’on y ramasse l’or avec la main.

— Ce trou se trouve dans le claim des hommes qui sont occupés devant nous à laver la terre dans l’eau, dit Pardoes. Ils ne nous permettraient pas de travailler ici. Écoutez, ils crient que nous devons partir. Allons, venez, ne perdons pas notre temps, messieurs. Ce que le baron a là dans la main, c’est du sable qui a déjà été lavé. De semblables paillettes ne signifient rien. L’or est presque mélangé partout avec la terre ; mais la difficulté consiste à trouver un endroit où le sable contienne assez d’or pour donner un bon salaire.

Ils avancèrent en causant jusqu’à la rivière et