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tenu ! s’écria Kwik. Avoir des milliers de livres d’or et ne pas les…

— Allons, pas de bêtises, interrompit Pardoes. Coupons là-bas un long sapin ; nous mesurerons la profondeur du trou, et nous verrons ainsi s’il n’y a pas moyen d’en atteindre le fond.

Après une demi-heure d’ouvrage, ils s’approchèrent du trou avec une très-longue tige d’arbre, et l’enfoncèrent dans l’eau jusqu’à ce qu’ils sentissent le fond à environ trente pieds. Ils jetèrent un cri de joyeuse surprise, convaincus qu’à si peu de profondeur, il serait facile de s’emparer de l’or, par l’un ou l’autre moyen. Mais, lorsqu’ils s’interrogèrent les uns les autres sur ce moyen, personne n’eut une réponse satisfaisante à donner, et on débattit ridée d’entourer le puits d’une digue et d’en tirer l’eau. Jean Creps rit de ce projet insensé, et calcula qu’il faudrait au moins une année pour vider le puits, même si on réussissait à l’endiguer, chose qui lui paraissait tout à fait impossible. Reconnaissant le fondement de cette objection, les chercheurs d’or se tenaient, découragés et abattus,