Page:Conscience - Le Chemin de la fortune.djvu/140

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


VII

LE PUITS


À peine une lueur douteuse commençait-elle à descendre dans la vallée, que les chercheurs d’or surexcités étaient déjà sur pied. Il y en avait deux ou trois qui n’avaient pas dormi, les autres très-peu ; car la certitude de posséder bientôt des monceaux d’or avait agité leurs nerfs et troublé leur repos. Leurs yeux étaient rouges, leurs traits fatigués, leurs corps engourdis et surtout leurs bras étaient raides et douloureux. Après s’être réchauffés en déjeunant près d’un grand feu, ils reprirent assez de courage et de force pour recommencer leur travail.