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endroit favorable qui ne soit pas encore pris. Je crois que nous pourrons réussir en nous éloignant d’une lieue ou deux de cette vallée. Là, nous trouverons le placer qui m’a été désigné par le Français que nous avons rencontré en route. Ce que nous avons de mieux à faire, c’est de dresser ici nos tentes jusqu’à demain matin.

— Ici, sur la montagne ? murmura Donat. Pourquoi pas en bas, près des autres ? Oh ! j’ai envie de dormir sur l’or !

— Nous ne trouverons probablement pas de place libre, en bas. Le bois y sera très-rare et notre mulet n’y trouvera pas de nourriture. Pourquoi descendre, quand demain nous serions obligés de gravir de nouveau cette montagne pour reprendre notre route ?

— Pourtant je voudrais bien aller voir ce qui se passe dans les placers, dit Roozeman. Voici mon projet : Nous tirerons au sort. Deux d’entre nous resteront ici, pour dresser la tente et garder les bagages et les instruments. Les quatre autres pourront aller aux placers et aux stores. Ici, il n’y a pas