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Trompé dans cet effort, Pardoes dit qu’on ferait mieux de retourner au trou et d’en retirer tout l’or qu’il serait possible d’atteindre. On pouvait, néanmoins, essayer aussi de guéer la rivière, dût-on revenir au bord toutes les cinq minutes pour laisser circuler un sang plus chaud dans les jambes.

Ils suivirent son conseil et s’occupèrent toute la journée du travail désigné. Parfois il y en avait an qui courait au bas du torrent et passait à gué la rivière pour y chercher des pépites. Il arrive que cette tentative réussit plus ou moins ; mais chaque fois il fallut y renoncer à cause du froid insupportable de l’eau.

Vers le soir, lorsqu’ils allèrent se coucher, l’or fût soupesé de nouveau. On estima le produit de cette journée à vingt-deux livres, ou environ vingt-huit mille francs.

C’était sans doute un résultat assez brillant. Il est bien vrai que le trou ne contenait plus d’or à leur portée ; mais il était à croire qu’on découvrirait encore un gisement semblable dans un autre endroit, et, en outre, qu’on trouverait des moyens