Page:Conscience - Le Chemin de la fortune.djvu/109

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ter avec le baron, j’ai vu que le Bruxellois prenait son couteau et que ses yeux commençaient à flamboyer.

— Non, mon ami Kwik, tu te trompes, répondit Victor. L’affaire est simple : le baron souffrait beaucoup et le matelot se moquait cruellement de ses douleurs… Mais qu’aperçois-tu, Donat, que tu regardes continuellement autour de toi ?

— Je n’aperçois heureusement rien. — Dites, monsieur Roozeman, croyez-vous que c’étaient des sauvages que nous avons vus passer là-bas ?

— Certainement, c’étaient des sauvages.

— Aïe ! aïe ! il me semble que je les sens déjà occupés à m’écorcher la tête !

— Bah ! Donat, ils ne nous ont pas vus ; d’ailleurs, pour venir à nous du sein de ces montagnes lointaines, il leur faudrait peut-être une demi-journée.

— Oui ; mais Pardoes a dit qu’ils couraient comme des chevaux sauvages.

— C’est vrai, ils courent avec une rapidité étonnante.