Page:Conscience - Le Chemin de la fortune.djvu/108

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ne porte plus la claie ! Hier soir, nous avons décidé que chacun de nous ne la porterait que pendant une demi-journée ; le tour de M. Roozeman est passé. Je n’aurais pas rappelé cela ; car Dieu m’a créé avec de bonnes jambes et de larges épaules : mais chacun pour soi, c’est la règle que vous suivez. Le matelot n’a qu’à prendre la claie ; pour ce qui me regarde, je porterai le bagage du baron ; alors il pourra probablement nous suivre.

Pendant que Donat parlait ainsi, Victor était occupé à laver le pied du gentilhomme et à l’envelopper d’un morceau de linge.

Enfin, le baron déclara que, grâce au secours de ses bienveillants amis, il espérait pouvoir poursuivre sa route. Tous reprirent leurs sacs et s’avancèrent dans le désert.

— Voilà ce que c’est que de manger de la viande d’ours, dit Donat en marchant à côté de son ami Roozeman. Ce n’est pas encore fini, je parie qu’avant une demi-heure, Creps et Pardoes seront en face l’un de l’autre avec le pistolet à la main. Lorsque nous avons déclaré que nous voulions res-